Quels sont les enjeux de l’action culturelle dans une SMAC ?

Dans une SMAC, l’action culturelle sensibilise des publics spécifiques aux musiques actuelles. C’est un vecteur de lien, d’échange et d’ouverture à l’autre ; elle fait se rencontrer les artistes, les œuvres et les populations. C’est un levier pour plus de démocratie culturelle.

Tu travailles uniquement avec le milieu scolaire ?

En 2020, j’ai choisi de travailler essentiellement avec les élèves de l’éducation nationale, nous avons profité de cette année particulière pour développer le projet « Rhizomes ». Mais l’action culturelle de Bonjour Minuit s’adresse aussi au public carcéral et hospitalier, aux habitants des quartiers ou encore aux structures socioculturelles. Notre réseau de partenaires se construit au fil du temps.

Quel est ton parcours ?

J’ai une formation d’électrotechnicien, je me suis dirigé ensuite vers une école d’audiovisuelle pour me spécialiser dans le son et devenir ingénieur du son. A cette époque (entre 2000 et 2007), j’enregistrais des musiciens amateurs dans un studio associatif. En parallèle, je faisais régulièrement de l’assistanat dans des studios parisiens, j’y ai appris la rigueur mais il me manquait le côté « punk ». J’ai été embauché par l’association La Citrouille en 2009 pour l’ouverture de la salle de concert, j’ai travaillé jusque 2017 comme régisseur des studios en charge de l’accompagnement des pratiques amateures. Durant cette période, j’étais régulièrement sollicité pour intervenir en maison d’arrêt, dans les collèges et les lycées, pour former, sensibiliser aux musiques actuelles. Ensuite l’association a créé un poste de chargé d’action culturelle « sur mesure » pour le projet artistique et culturel de la nouvelle direction. Je suis sur ce poste depuis 2018.