Une musique électronique qui peut autant se danser dans l’obscurité d’un club qu’être écoutée sur une plage ensoleillée. Birrd joue avec des harmonies cosmiques et triture des enregistrements de sons de la vie de tous les jours. Il les décompose et réassemble autour de puissants synthétiseurs pour faire naître une version toute personnelle de la musique des machines. Sa musique électronique devient mélodique, à la fois planante, rêveuse et dansante. Elle évoque de vastes paysages où le vent s’engouffre tantôt au creux d’une crique corse, tantôt entre des gratte-ciels new-yorkais. Autant de lieux et de grands espaces dont le franco-italo-américain s’est imprégné. Pour son troisième EP, qui sortira début 2024, c’est l’eau et les océans qui vont servir d’inspiration à sa composition.

Atoem sur scène se découvre par le décor de machines et de câbles colorés. Cette ambiance de laboratoire est à l’image de l’inspiration scientifique qui guide le duo pour créer sa matière musicale. Leur premier album s’inspire d’un concept de physique : l’entropie, qui désigne le degré de désordre dans un système. Paraitrait même que tôt ou tard, le chaos adviendra et probablement pendant un live d’Atoem, tant l’analogie avec leur musique est évidente. Elle part souvent d’une orchestration lisible pour finir dans une explosion de sons déstructurés. Le chaos dans la matière et les rythmes car « faire de la musique, c’est travailler avec le silence ».

Préparez-vous donc à des basses new wave, des beats lourds et abrasifs, des BPM qui plongent et des claviers nostalgiques. Atoem nous rappelle, à l’aube de l’ère des intelligences artificielles, que ce sont bien deux êtres humains, faits de chair et de sentiments, qui tournent les boutons de ces machines.

Mesparrow est une musicienne exploratrice. Elle est une navigatrice de l’intime, qui déplie les mots en toute poésie. Et pour son quatrième album à venir en mars prochain, elle y boucle sa voix pour devenir, à elle seule, un choeur de femmes. Son univers pop poétique est aussi une danse des corps et des machines. Ses partenaires de composition apportent de la texture grâce à des sonorités électroniques minimalistes, avec synthétiseurs analogiques, samplers et boîtes à rythmes. Ils créent une atmosphère qui sublime les images véhiculées par les textes, façonnant ainsi pour le public expérience sensorielle. Au coeur de cet album à découvrir, la voix si singulière et touchante de Mesparrow explore des ressentis, danse avec les émotions et tisse ainsi des liens entre l’intime et l’universel.