Avec sa vibe 90’s et une réputation de concerts phénoménaux, Bryan’s Magic Tears sort chez Born Bad Records son quatrième album Smoke & Mirrors. Un disque euphorisant et une ambiance à l’anglaise, pensé comme un album pour faire la fête, tout simplement ! Mais cette fois-ci, le groupe s’éloigne de la culture garage/noise pour laisser place à des influences pop.

Si on pense aux 90’s lorsqu’on écoute Bryan’s Magic Tears, c’est parce que le groupe a su préserver cet état d’esprit intact, de façon limpide, sans pose ni cynisme. Alors inutile de traverser la Manche et le temps : pour des tubes à la chaine et de la démolition musicale en live, rendez-vous à BJM. Mowno a posé les termes : « Que faire quand on a sorti, en 2021, un véritable chef d’œuvre ? Réponse des parisien·nes, d’une simplicité parfaite : en sortir un autre en 2024. »

Dans leur vaisseau de granit noir, l’équipage se meut en slow motion, libéré de l’apesanteur. S’enfonçant vers les sombres profondeurs de l’univers, les membres de la mission Techno Finale 666 regardent avec effroi et résignation notre galaxie s’éloigner jusqu’à ne devenir qu’un minuscule point lumineux. Dans les grands halls vides de l’engin, résonnent les hymnes synthétiques et glaçants de Blind Delon. Lignes de basse froides et synthétiseurs d’antan, post-punk français et romantisme noir, Blind Delon joue un live singulier alliant bruits bruts et mélancolie pure.

Le zaatar est un assemblage d’épices du Moyen-Orient et l’image parfaite pour décrire la musique de Zaatar, avec une majuscule. Car la DJ d’origine marocaine assemble, mélange et soupoudre son univers musical de multiples influences. La note dominante vient bien évidemment du Maroc, où elle puise des sonorités traditionnelles qu’elle remixe ensuite. EBM, New Beat et Trance viennent s’additionner pour produire un plat sonore que l’on déguste avec plaisir. Avec son approche authentique et non conventionnelle, Zaatar démultiplie ses influences avec finesse et se libère de toute barrière stylistique et de genre.