Après la pluie reviendra la pluie : Reynz vient de Brest-même et de nulle part ailleurs. Cinglants et poétiques, tantôt fantasques, tantôt réalistes, les textes du jeune rappeur nous font découvrir les rues mornes et grises de sa ville de coeur, si maussade qu’elle en est belle. Entre deux crachins, au fond d’une ruelle sans réverbère, certains diront qu’ils ont aperçu Verlaine et SCH discuter ensemble ; d’autres diront que c’était Miossec et Lomepal. Reynz trace sa route sans y prêter gare, sans but précis, la nuit durant.

Ils auraient aimé grandir ailleurs et surement dans une autre décennie. Mais c’est peut-être par ce constat insolent que SBRBS est devenu le plus british des groupes bretons. Comme un grand écart, leur musique passionnelle se déploie entre puissance et sobriété mais toujours dans une apparente simplicité, sans consonne, ni voyelle. Parfois aussi jumeaux maléfiques, le tumultueux duo vient de sortir son premier album.

Eva Hélia, jeune autrice, compositrice, interprète, se produit seule en scène entourée de son piano et de ses machines. Entre chanson et nouvelle pop électro, elle présente un univers ciselé, élégant, poétique porté par une voix et une présence magnétique. Nourrie par les sonorités de Lana Del Rey, Rone, Jeanne Added ou encore Terrenoire, Eva Hélia propose dans son set une évasion nocturne allant de l’insouciance à l’urgence de l’instant. Avec ses textes forts où l’amour côtoie le désir, où la nuit tutoie la folie, le minimalisme du piano-voix et la puissance de ses arrangements électro, Eva Hélia prend le contrôle de nos émotions.