Jay-Jay Johanson Penelope Antena
Jay-Jay Johanson
Le crooner suédois nous enchante depuis 27 ans avec ses talents d’écriture, entre trip-hop et jazz. Son dernier album Fetish, sorti début juin, est un autre exemple fantastique de cette dualité. Une première partie convoque le Modern Jazz Quartet et Chet Baker, pour une messe habitée où Brahms fait aussi une apparition. La seconde partie sublime la mélancolie installée avec une élégance uptempo : le dancefloor complète l’harmonie jazz. Et toujours, la caresse de la voix de Jay-Jay Johanson, à la limite de la fêlure, qui nous subjugue.
L’ensemble est intense, direct et hypnotique. Comme un bijou étincelant dont il est impossible de se détacher. Nous sommes une nuit d’été en plein air, nous sommes dans un club décadent, nous sommes sur le coin d’un lit et dans d’autres lieux encore : l’album sculpte de multiples séquences cinématographiques, liées par une poésie lumineuse.
Penelope AntenaArtiste accompagné·e
Des sonorités lofi de ses débuts aux harmonies soignées de son dernier album, Penelope Antena s’affirme comme la créatrice d’une forme unique et émouvante d’avant-pop. Son grand-père Marc Moulin, pianiste belge et pionnier du jazz-rock (Placebo, Telex, Aksak Maboul), et sa mère Isabelle Antena, fondatrice du groupe electro-samba Antena dans les années 80, ont joué un rôle formidable en la soutenant et en l’inspirant à briller dans l’ombre de leur héritage créatif.
Son troisième album intitulé James & June, entièrement composé, enregistré par ses soins, est un pont entre l’intime et le majestueux. Il est une nouvelle étape franchie dans la maîtrise et l’émotion, une preuve que la sensibilité de Penelope Antena, lorsqu’elle est traduite en notes et en ondes, n’a pas son pareil.