Depuis quelques années, Black Sea Dahu creuse son sillon avec une matière acoustique à la fois grave, douce et sereine. En filigrane de chaque chanson enregistrée, un amour inconditionnel de la musique comme remède et explication à tous les mystères de la vie.

« I am My Mother », dernière production de ce gang musical, est un opus sur l’empathie, l’acceptation et l’art de reconnaître la beauté dans une danse infinie entre le laid et le sublime. Il s’agit de trouver ses racines, de se tailler une place dans un monde en perpétuel changement ainsi que d’agir et de s’émanciper. Symphonique, tempétueux, imprédictible : comme tournoyer sur soi en regardant le ciel ou rêver de voler, leur musique nous emporte vers des endroits magiques.

Sa musique est un prisme de toutes ses passions sonores : du rock, de l’acoustique de chambre en passant par de l’expérimental toujours très organique ou l’école impressionniste. Tout y passe, car s’il s’inscrit dans la tradition « revival folk », Richard Allen cherche aussi le contrepoint pour se refuser à toute ligne claire. Né en Angleterre et ayant grandi en France, il dessine dans ce métissage, de cette rencontre entre deux cultures, un folk apatride, un univers singulier, une élégance rare et empathique.