10 ans de carrière et plusieurs albums à son actif, puis l’émission de Netflix « Nouvelle Ecole » pour le révéler à un plus grand public. Car l’élimination de BEN plg, jugée arbitraire par beaucoup, a été suivie du droit de réponse de l’intéressé, utilisant ses propres armes dans une masterclass tout en rap et en finesse. Une issue artistique à ce différend, à l’image de son parcours : des diamants dans la réplique, textes soignés et rage au ventre, brillant d’intelligence.

Pour la gloire et la beauté du geste, le rap de BEN plg porte un soin particulier dans sa recherche mélodique et ses instrumentaux. Aux histoires aussi, aux récits des trajectoires plus qu’aux punchlines flatteuses : écrire du rap comme du journalisme, pour sortir ce qu’il a dans le ventre.

Fille de la soul et du r&b, Angie est de cette génération d’artistes où faire une confidence rime avec confiance en soi, où le blason bad bitches devient un boost nécessaire pour prendre sa place. L’egotrip ne sert plus à cacher ses sentiments, comme chez trop de rappeurs masculins, mais à les exprimer, à les coucher sur les productions. Portée par l’agence D·I·V·A·, devenue référence dans la lutte féministe au milieu de #MusicToo, la chanteuse s’épanouit dans ce cocon et ne laisse plus aucune barrière l’empêcher d’explorer des territoires nouveaux, du rap à l’afropop.