La Grande Salle s’est donc offert une très efficace remise à niveau en son et lumière, et ce sont des changements qui vont très nettement impacter votre expérience concert (pour le meilleur !). Si l’enjeu n’est pas tant d’augmenter la puissance que la finesse des spectres sonore et lumineux, la performance reste au cœur de notre ambition.
Du côté du son
Pourquoi changer le système son de la Grande Salle fait une réelle différence ? Deux raisons à cela : d’une part, en changeant de génération de matériel, nous améliorons aussi l’homogénéité et donc la qualité du son. Pour employer des termes plus techniques, nous avons concrètement gagné 10 Hz dans les basses et donc, notre installation couvre un plus grand spectre.
Si notre préoccupation principale est de vous proposer une expérience de concert optimale, nous sommes aussi extrêmement vigilants concernant les enjeux de santé liés à l’exposition au son et au travail pour les équipes techniques :
- Le système étant plus performant, il amène plus de dynamique et permet de travailler moins fort à rendu équivalent. C’est rendu possible par le niveau de détail du son : les fréquences répondent désormais de manière différente et permettent une plus grande précision.
- Le matériel est plus ergonomique, donc pour les technicien·nes, une meilleure qualité du travail en situation de manutention qui permet de limiter les risques d’accident du travail. Par exemple, le poids des retours de scène, qui sont manipulés constamment à chaque changement de plateau, a diminué de 3 kg et meilleure répartition du poids).
Faisons les présentations ! Le nouveau système son est composé de : 2 amplis 4 canaux (D&B 40D), 6 enceintes (D&B AL60) suspendues au-dessus de la scène, 2 enceintes de rappel bord de scène (D&B E8), 4 subs (D&B VG-Sub), 8 retours de scène (D&B M4) reliés à 2 amplis 4 canaux (D&B 40D), 1 retour de scène sub (D&B B6).
C’est donc un kit complet de chez D&B qui équipe désormais la Grande Salle, et le choix de cette marque n’a pas été fait à la légère. D’une part, le système précédent était déjà du D&B, donc il avait fait ses preuves ! Mais surtout, c’est une marque professionnelle européenne de bonne réputation, qui fabrique tout en Allemagne, avec du bois issu de forêts gérées durablement. L’entreprise est certifiée EMAS depuis 2013 (Eco-Management and Audit Scheme), système européen favorisant la gestion écologique et les audits en la matière. Il a été élaboré par l’Union européenne en 1993 pour les entreprises souhaitant améliorer leur rendement écologique.
Renouveler le parc matériel n’est donc pas qu’une question d’efficacité sonore, car si l’exigence de la performance est bien évidemment incontournable pour nous et pour vous, cet investissement s’inscrit dans un cadre global pour BJM. Il est donc tout aussi important de nous inscrire dans une perspective de réduction des risques, de démarche éthique et d’achat responsable pour un achat de cette ampleur.
Du côté de la lumière
De toute notre liste d’investissements, c’est probablement l’équipement qui impacte le plus notre empreinte écologique et donc, le changement le plus important ! Et si l’association son – qualité de concert est évidente, vous vous accorderez surement avec nous sur le rôle crucial des lumières pendant la performance des artistes.
Très concrètement, voici ce qui change :
- Nous passons d’une console sortie en 1997 (utilisant des disquettes !) à une console sortie en 2018 (GrandMA3), entièrement numérique, pouvant contrôler la lumière, les flux vidéos et le son par la synchronisation lumières-musique.
- Un nouveau matériel asservi, permettant de faire des mouvements de panoramique (horizontalement) et de tilt (verticalement), et qui propose des effets dimmer (intensité lumineuse), stroboscope, de mouvement : 12 wash (Robe 350tm), 8 spots LED (Robe Viva CMY). Petite note technique si vous êtes perdu·e : les spots pointent des faisceaux lumineux précis, là où les wash apportent une lumière diffuse pour colorer le tableau.
- Pour plus de dynamisme, nous avons aussi troqué notre unique stroboscope blanc à plasma pour deux stroboscopes à LED multicolores, et investi dans 8 blinders, servant à éclairer le public.
Le résultat est si simple que vous ne le remarquerez peut-être pas, mais ce parc nous permet désormais de créer une meilleure intensité lumineuse et des transitions de couleurs plus fluides. Les tableaux visuels prennent ainsi une nouvelle ampleur, certes, mais il y a aussi des avantages très pratico-pratiques : l’allumage LED est immédiat, là où les lampes devaient chauffer précédemment.
De tous les avantages liés au remplacement de la majeure partie de notre parc de lumières, il y en a un qui domine très largement : il engendre une économie d’énergie extrêmement importante. Très concrètement, cela veut dire que sur une année-type comptant 87 jours d’exploitation (42 concerts et 45 jours de création), le nouveau matériel fait baisser la consommation électrique de 23%. Par exemple, dans les détails, les 8 nouveaux blinders en remplacent 6 tout en consommant 10% de la capacité précédente. Ou encore, les 2 nouveaux stroboscopes divisent la consommation énergétique du précédent par 3. Plus de lumière, moins d’électricité, qui dit mieux ?
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